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aux autres grandes religions, l'hindouisme n'a pas de fondateur.
Elle n'a pas un livre sacré mais plusieurs. On estime que
l'hindouisme est apparu environ 2000 avant J.C. avec l'arrivée
des peuples indo-européens, ou Aryens, dans le nord de
l'Inde.
Il faut noter que l'hindouisme ne s'est pas toujours exprimé
sous sa forme actuelle et qu'il a beaucoup évolué.
Les historiens appellent védisme et brahmanisme les principales
expressions des cultes liés aux Védas tels qu'ils
existèrent jusqu'au 4-5è siècle après
J.-C. C'est à cette époque que le brahmanisme, sclérosé
par les rites sacrificiels et par l'omniprésence du clergé,
fut remis en question. Les courants vishnuïste et shivaïste
prirent alors une position dominante dans l'expression de la religion
védique.
Ce sont les musulmans qui introduisent le mot "hindou"
au 8è siècle. Au 12è siècle, le terme
classique de Sanatana Dharma ("ordre éternel")
apparaît pour désigner l'hindouisme.
Aujourd'hui plus de 80% des indiens sont hindous.
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sacrés sont
divisés en deux catégories : celle formant la Çruti
(textes transmis par la puissance divine) et celle formant la Smriti
(textes transmis par la mémoire des hommes).
1. La Çruti est formée par les 4 textes sacrés
de l'hindouisme : les Vedas.
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1. Le Rigveda (livre des versets) |
2. Le Yajurveda (livre des formules rituelles) |
3. Le Samaveda (livre des chants) |
4. L'Atharvaveda (livre d'Atharvan) |
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De ces quatre livres, le Rigveda est le plus ancien. Il a été
rédigé environ 1400 ans avant J.C. Cette période
a vu les prêtres (les brahmanes) affirmer leur supériorité
sur les autres classes sociales.
Le Yajurveda et le Samaveda constituent la liturgie proprement
dite. Ils regroupent les versets utilisés par les prêtres
durant les cérémonies.
L'Atharvaveda est constitué de 20 livres qui regroupent
des prières magiques récitées dans un but précis
: charmes contre la maladie, charmes d'amour, pour la prospérité,
pour une longue vie, etc...
Chacun de ces quatre Vedas est lui-même divisé en
quatre parties qui sont des textes explicatifs des Vedas écrits
en prose :
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1. Les Samhitas. |
2. Les Brahmanas. |
3. Les Aranyakas. |
4. Les Upanishads. |
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Les Samhitas sont les recueils de base dont découlent les
autres. Le plus important est le Rigveda-Samhita car c'est dans
celui là que les prêtres trouvent les prières
et la liturgie utilisées le plus souvent.
Les Brahmanas sont des traités d'explication en prose. Ils
mettent en lumière les liens existants entre les rituels
et la mythologie en s'appuyant sur la symbolique. Ces textes mettent
le sacrifice au centre du fonctionnement de l'univers.
Les Aranyakas sont eux aussi des textes explicatifs mais de caractère
plus ésotérique. Ils sont appelés "livres
forestiers" car ils ne peuvent pas s'étudier dans le
village mais à l'extérieur, dans le recueillement.
Ils mettent en perspective les relations entre le sacrifice, le
cosmos et l'homme.
Les Upanishads sont des traités d'inspiration philosophique.
Ils reflètent le mystère de la mort et insiste sur
l'unité de l'univers. Ils mettent fin aux Vedas.
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2. La Smitri est formée de textes divers inspirés
par les Vedas. On y trouve des traités sur le dharma (fondement
de la vie d'un hindou) : les Dharma Sutras et les Dharma Shastras.
Ils forment en quelque sorte la loi hindou. L'un des plus importants
Shastra est le livre de la Loi de Manu dont l'influence sur la vie
hindoue est énorme.
Viennent ensuite les grandes épopées poétiques
: le Mahabharata et le Ramayana.
Le Mahabharata (Épopée
de la Dynastie Bharata) a été rédigé
entre -300 et +300 ans. C'est un texte de plus de 100 000 vers écrit
en sanskrit. Il constitue la plus grande uvre littéraire
du monde, loin devant les épopées grecques comme l'Odyssée.
Le Mahabharata raconte l'histoire de la lutte entre les Pandava
(Arjuna, Yudhisthira, Bhima, Nakula et Sahadeva), les fils de Panu,
et leurs cousins, les Kauravas. Le texte est profondément
imprégné par la religion et traite du dharma. Krishna,
une des incarnations de Vishnu, y tient
une place prépondérante. Au départ il est un
des héros du Mahabharata, allié des Pandavas. Lors
d'un épisode, raconté dans la Bhagavad-gita
(Chant du Seigneur), Krishna conseille
Arjuna qui désespère à l'idée de devoir
tuer des membres de sa famille. C'est à cette occasion que
Krishna révèle sa condition divine. Finalement Arjuna
remportera la bataille. La Bhagavad-gita est considéré
comme sacré par les hindous. Son influence est profonde car,
contrairement aux Vedas, c'est un texte accessible à tous
et pas seulement aux castes supérieures.
Le Ramayana
a été rédigé entre 300 et 200 avant
J.C. On attribue sa création au sage Valmiki. L'histoire
raconte celle de Rama, fils du roi
d'Ayodhya et frère
aîné de Lakshmana, Bharata et Shatrughna. Marié
à Sita, Rama était l'héritier désigné
du royaume. Mais sa belle-mère, jalouse, s'arrangea pour
que Rama soit exilé en forêt avec sa femme et son frère
Lakshmana. Au cours de l'exil, Sita fut enlevée par le démon
Ravana, roi de Lanka. Allié à une armée de
singes emmenés par Hanuman, Rama
combattit Ravana, le tua et sauva Sita. Tous retournèrent
à Ayodhya et Rama fut couronné roi. Rama est considéré
par les hindous comme le fils et l'époux idéal. Rama
est considéré comme une incarnation de Vishnu et le
Ramayana sert donc de support au culte de Rama.
Cliquez ici pour un lire un long résumé.
Dernière composante de la Smitri, les Puranas sont
apparus pendant le règne des Gupta. Il s'agit d'une série
de livres (traditionnellement 18) dans lesquels sont rassemblés
les mythes, légendes, généalogies des dieux
et des héros hindous. Comme les épopées, les
Puranas sont accessibles à tous à tel point que la
mythologie puranique à pris le pas sur la mythologie védique.
Les deux principaux dieux des Puranas sont Vishnu
et Shiva alors que dans les Vedas ils n'ont
que des rôles secondaires. Vishnu est le protecteur et le
préservateur, Shiva est le destructeur. Ils sont associés
à Brahma, le créateur du
monde. Dans les Puranas, le polythéisme est bien plus développé
que dans les Vedas. Le plus populaire des Puranas est le Bhagavata-Purana
dédié à Krishna.
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est traversé
par de nombreux courants et il revêt plusieurs formes. Il
existe 3 grands cultes : celui de Shiva (le shivaïsme), celui
de Vishnu (le vaishnavisme ou vishnuïsme) et celui de Shakti
(le tantrisme). Shakti a plusieurs noms dont Kali,
Durga et Parvati,
épouse de Shiva. Il est possible de dégager des caractéristiques
communes :
1. Tout d'abord la reconnaissance de l'autorité des
Vedas et celle des Brahmanes. De ce fait, les hindous reconnaissent
l'existence de classes sociales (varnas) dont l'appartenance
est déterminée à la naissance. La population
hindoue est ainsi divisée en 4 classes :
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Les Brahmanes (les prêtres). |
Les Ksatriyas (les rois et guerriers). |
Les Vaishyas (le peuple ordinaire). |
Les Shudras (les serviteurs). |
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Cette division est tirée du Rigveda qui raconte que les
Brahmanes sont sortis de la bouche de Purusa, les Ksatriyas de ses
bras, les Vaishyas de ses cuisses et les Shudras de ses pieds.
Ces classes sont elles-mêmes divisées en castes (jatis).
Les castes caractérisaient autrefois la position sociale
et professionnelle d'un individu. Elles définissent aussi
la manière dont les individus d'une caste devront se comporter
face aux rituels religieux. Certains individus sont hors-castes
et sont considérés comme "intouchables"
(les Dalits) car impurs.
Seules les 3 premières classes peuvent étudier les
Vedas et seuls les Brahmanes peuvent l'enseigner. Les Shudras peuvent
en revanche écouter et lire les épopées et
les Puranas, et ils peuvent pratiquer les principaux rituels religieux.
Les prêtres sont reconnaissables au cordon sacré qu'ils
portent sur l'épaule gauche. Il s'agit d'un symbole de spiritualité
fait de trois fils entrelacés que le prêtre confectionne
lui-même en récitant un mantra. Quand il l'a répété
100 fois il fait un noeud au cordon et souffle dessus. Ainsi, lorsqu'il
pratiquera les rituels, il lui suffira de toucher ces noeuds pour
retrouver la force spirituelle contenue dans le mantra.
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2. Les hindous croient en la succession des réincarnations
(samsara). Les conditions de la renaissance sont déterminées
par le karma, c'est-à-dire la façon dont la
vie précédente s'est déroulée. Le samsara
n'a, en principe, pas de début et pas de fin. Le seul moyen
d'en sortir est d'atteindre la délivrance (moksha)
par divers moyens (les margas) dont la méditation
et la dévotion.
La vie d'un hindou est régi par son dharma. Il constitue
une sorte de code de conduite sur lequel l'hindou bâti sa
vie, convaincu qu'il a une destinée propre notamment définie
par sa classe et sa caste de naissance. Les textes relatifs au dharma
ont permis l'élaboration d'une doctrine sociale applicable
aux trois classes supérieures qui divise la vie en quatre
étapes, les ashramas. L'hindou sera donc étudiant
(brahmachari), puis chef de famille (grihastha), se
retirera ensuite en forêt dans une contemplation spirituelle
(vanaprastha) puis deviendra éventuellement un ascétique
(sannyasi).
En plus des quatre étapes de la vie, l'homme devra atteindre
quatre buts (purushartha) : premièrement suivre son
dharma. Deuxièmement rechercher l'artha qui
est le profit matériel, la prospérité. Troisièmement
rechercher le kama qui est le plaisir physique, sexuel. A
ces trois objectifs vient donc s'en ajouter un quatrième
qui est le moksha et qui permet, comme nous l'avons vu plus
haut, de sortir du cycle des réincarnations.
Beaucoup d'animaux et de plantes sont considérés
comme sacré. La plus sacrée d'entre eux est la vache.
Cette vénération vient de l'intérêt que
portait Krishna aux bovidés.
La plupart des hindous sont végétariens.
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3. Les hindous croient en une unique réalité,
éternelle, transcendante et représentant le tout :
le Brahman (à ne pas confondre avec le dieu Brahma). L'univers,
et tout ce qu'il contient, est une émanation du Brahman.
On a tendance à croire que l'hindouisme est une religion
polythéiste au même titre que l'antique religion grecque.
En fait, les dieux hindous sont tous une émanation du Brahman.
Il n'a pas d'attributs, il est sans forme, contrairement aux dieux
qui en émanent.
Les hindous considèrent que Brahman est en chacun d'eux,
il est leur âme, l'atman. Il y a donc identité
entre la présence du Brahman au sein de l'univers et de l'atman
au sein de chaque individu.
Les trois principales figures divines vénérées
par les hindous sont : Brahma, Vishnu
et Shiva. Ils constituent la trinité
hindoue (trimurti). Traditionnellement, Brahma est associé
à la création, Vishnu à la conservation et
Shiva à la destruction. Bien que la trimurti assigne une
place spéciale à ces dieux, ils ne sont pas un élément
fondamental de la vie religieuse hindou. Par exemple Brahma ne fait
pas l'objet d'un culte important, et de nombreux hindous ne vénèrent
aucun des trois.
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hindou est centré
autours de diverses cérémonies personnelles ou publiques.
Le culte (puja) consiste surtout en une succession d'obligations
quotidiennes marquées par des invocations. Chez lui, le pratiquant
entretient un feu sacré devant lequel il fait des offrandes
au dieu invoqué. La famille peut faire effectuer le rituel
et les sacrements (samskara) par un brahmane, quelle que
soit sa classe sociale.
Les samskaras marquent des rites de passage, de la naissance à
la mort, en passant par l'initiation religieuse (upanayana)
des jeunes garçons des classes supérieures, et le
mariage, le plus important de tous. Les funérailles sont
marquées par la crémation du corps du défunt.
Une partie du culte se déroule au temple. Le pratiquant
adresse ses prières à une divinité de son choix
à qui le temple est dédié. Il peut apporter
des offrandes et réciter des prières. La construction
d'un temple ne se fait pas au hasard et intervient après
de savants calculs astrologiques et numérologiques. L'espace
est divisé en 5 parties. Au centre du temple se trouve le
"saint des saints" (garbhagriha) qui est la résidence
du dieu pour qui le temple a été construit; puis une
chambre interne (antaral); un vestibule central (madhya
mandapa); un grand vestibule (maha mandapa) et un petit
vestibule (ardha mandapa). Le "saint des saints"
est surmonté d'un dôme (le shikara), symbole
du Mont Meru, montagne mythologique qui soutient l'univers. À
quelques rares exceptions, et bien que l'accès au temple
soit permis à tous, seuls les hindous peuvent pénétrer
dans le saint des saints. Les fidèles déambulent autour
de ce dernier dans le sens des aiguilles d'une montre.
La représentation du dieu situé dans le saint des
saints est traité comme une personnes. Elle est lavée,
habillée et ointe. Lors des grandes fêtes, l'idole,
ou une copie, est sortie du temple sur un chariot (le rath)
et suit une procession.
On accède au temple par des portes dont certaines peuvent
être monumentales et surmontées d'un gopura
pouvant mesurer plusieurs dizaines de mètres et couvert de
statuettes de divinités. Dans les temples les plus importants
on peut trouver des halls (mandapas) reliés au centre
du temple par des couloirs, des piscines où les fidèles
se baignent pour se purifier, des monastères, des écoles.
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Durant le culte, les hindous prononcent rituellement
la syllabe "Aum" (le pranava). Il s'agit d'un caractère
sacré du sanskrit, c'est le son originel, celui qui a permis
la création du monde. Pour d'autres, il représente
la Trinité (Brahma, Shiva, Vishnu).
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hindoues sont nombreuses.
Leurs dates sont calculées d'après le calendrier lunaire.
La façon dont elles sont célébrées peut
varier d'un endroit à un autre. Officiellement, en Inde,
il y a 16 jours fériés. La plupart des fêtes
sont annuelles mais il en existe de plus rares comme Kumbha Mela
qui a lieu tous les 12 ans.
Voici les principales fêtes:
Pongal (ou Makar Sankranti) : En janvier. Cette fête
est surtout célébrée dans le sud de l'Inde
en milieu rural et dure quatre jours. Le pongal est un plat à
base de riz, de sucre, de dhal et de lait. Les gens lavent leur
maison et les décorent. Le troisième jour est marqué
par la vénération du bétail. Les bovidés
sont lavés, maquillés, ornés de clochettes
et de fleurs avant de parader dans les rues. On assiste aussi à
des combats de taureaux.
Maha Shivaratri : en février-mars. C'est la Grande
Nuit de Shiva. Les hindous célèbrent
la nuit durant laquelle Shiva, sous sa forme de danseur cosmique
(le Nataraja), a exécuté le Tandava c'est-à-dire
la danse de la création, de la préservation et de
la destruction. Dans les temples, les fidèles chantent, récitent
des prières, font des offrandes au lingam (symbole
phallique de Shiva).
Basant Panchami : en mars. La fête se déroule
au cinquième jour du printemps. La couleur jaune y tient
une place importante. Les gens portent des vêtements jaunes,
offrent des fleurs jaunes en offrande. Cette fête est aussi
dédiée à Saraswati,
épouse de Brahma.
Holi : en mars. Cette fête, très populaire
et très exubérante, marque le début du printemps.
A cette occasion, les hindous se recouvrent les uns les autres d'eau
et de poudres colorées. Toute la population participe, jeunes
comme vieux. Des feux de joie sont allumés pour célébrer
la destruction du démon Holika.
Ramanavami : en avril. Cette fête célèbre
la naissance de Rama, héros
du Ramayana et incarnation (avatar)
de Vishnu. Elle est marquée par
des danses et des chants.
Naag Panchami : en juillet/août. Cette fête
a lieu en l'honneur du serpent à mille têtes Sesha,
protecteur de Vishnu.
Rakshabandham : en août. Cette fête symbolise
l'amour que porte une sur à son frère. Le mot
Raksha signifie "protection" et Bandham signifie "liens".
A cette occasion, et après un échange de bonbons,
les femmes hindoues offrent des bracelet en corde (le rakhi)
à leurs frères ou à un homme qu'elles considèrent
comme leur frère. En retour, les hommes promettent de les
protéger.
Janmashtami : en août. Il s'agit de l'anniversaire
de Krishna, huitième avatar
de Vishnu. L'image de Krishna enfant est baigné puis placé
dans un berceau. On célèbre aussi l'amour que Krishna
porte à Radha. Les femmes préparent traditionnellement
des confiseries à base de lait et de beurre, aliments préférés
de Krishna.
Ganesh Chaturthi : en septembre. C'est la fête de
Ganesh, le dieu à tête d'éléphant,
fils de Shiva et Parvati.
La célébration est surtout pratiquée dans le
sud de l'Inde. Des représentations de Ganesh sont préparées
par les fidèles des mois à l'avance. A la fin des
festivités, les statuettes et les images de Ganesh sont immergées
dans la mer ou une rivière. À Mumbai
(Bombay), après une procession rassemblant des milliers de
fidèles, les idoles sont immergées dans l'océan.
Dussehra (Durga Puja ou Navaratri) : en octobre.
C'est l'une des fêtes les plus importantes de l'Inde. Elle
dure dix jours et a une signification différente suivant
les régions. Au nord elle célèbre la victoire
de Rama sur le démon Ravana.
Pendant ces dix jours, la vie de Rama est racontée. Le dixième
jour (vijayadasmi), d'immenses effigies de Rama, Sita et
Lakshmana sont dressées face à celles de Ravana, son
frère Kumbhkarna et son fils Meghnath. Ces dernières
sont transpercées de flèches enflammées et
sont détruites sous les acclamations de la foule. Au Bengale
la fête prend la forme de Durga Puja et est dédiée
à la déesse Durga. Elle est
Shakti, l'énergie cosmique qui permet la destruction du mal.
Au Tamil Nadu, les
trois premiers jours sont dédiés à Lakshmi,
déesse de la prospérité, les trois suivants
à Saraswati, déesse du savoir et des arts, et les
trois derniers à Shakti (Durga).
Divali (ou Deepavali) : en octobre. C'est une très
grande fête. Elle célèbre les récoltes
d'automne. C'est aussi la fête des lumières. Deepa
signifie "lumière" et Avali signifie "rangée".Elle
marque le retour de Rama après son exil de 14 ans et les
lumières sont allumées pour le guider. Lakshmi
(notamment à Mumbai) et Kali (à
Calcutta) sont aussi célébrées ce jour là.
Dans le sud, Divali marque la victoire de Krishna
sur le démon Narakasura. Divali marque également le
Nouvel An hindou. Pour l'occasion les familles nettoient leurs maisons,
portent des habits neufs, tracent des dessins (rangolis)
sur les murs et les trottoirs et font exploser des feux d'artifice.
La fête s'étale sur cinq jours.
En plus de ces fêtes nationales, il existe quantité
de fêtes locales ou régionales. Parmi les plus importantes
on peut citer : la fête du Grand Bassin et la fête
de Chithirai à Madurai
(Tamil Nadu); le Marathon des éléphants à
Thiruvananthapuram
(Kerala); Amarnath Yatra à Amarnath (Cachemire); la
grande fête du char à Puri (Orissa); Pooram
à Thrissur
(Kerala); Onam (Kerala).
A ces fêtes se rajoutent des pèlerinages (tirthayatra)
plus ou moins importants et dont l'origine est très ancienne.
Les raisons pour lesquelles les pèlerins se rassemblent à
un endroit sont diverses. Il peut s'agir des rives d'une rivière
ou d'un fleuve comme le Gange, des endroits où ont soi-disant
vécu des personnages légendaires, ou des endroits
où se sont manifestées des divinités.
L'Inde compte sept villes sacrées (les tirtha): Ayodhya
(dédiée à Rama); Mathura
(Krishna); Haridwar
(site où le Gange surgit de l'Himalaya); Varanasi;
Ujjain (Shiva); Dwarka
(Krishna) et Kanchipuram.
Dwarka est aussi un des points cardinaux (dham) de l'Inde
sacrée (celui de l'est). Les trois autres sont Badrinath
au nord, Rameswaram
au sud et Puri à l'ouest.
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hindoues sont innombrables. Le panthéon a largement évolué
au cours du temps. Les anciens dieux védiques (Surya, Indra,
Chandra, Agni...) ont peu à peu été remplacés
en importance par d'autres. Aujourd'hui le culte s'organise autour
d'une trinité (trimurti) composée par Brahma,
Shiva et Vishnu. Les dieux sont associés à des divinités
d'essence féminines. La plus importante d'entre elles est
Shakti, la Déesse-Mère, qui peut prendre plusieurs
formes suivant sa fonction (Paravati, Kali...). Malgré cet
aspect polythéiste, il est important de rappeler que tous
les dieux émanent d'une seule force cosmique créatrice:
Brahman.
Voici une liste non exhaustive des divinités les plus importantes
de l'hindouisme (cliquez sur le nom pour en savoir plus) :
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